Journée Mondiale de la Lutte contre la Tuberculose  :  l’apport de la femme dans la lutte contre la Tuberculose

La Journée Mondiale de lutte contre la Tuberculose

Le 24 Mars, se célèbre la Journée Mondiale de lutte contre la Tuberculose. Le thème retenu pour 2023 est « OUI ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ! », c’est un message d'espoir adressé à l’opinion publique face aux effets néfastes de la Tuberculose dans notre société. Cette journée a pour but de susciter une coalition et un consortium d’actions visant à mettre fin à la pandémie d’ici 2030 tel que le souhaite  l’organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Les stratégies de lutte et de résilience

Afin de relever le défi lancé par l’OMS, le Cameroun par la voix du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT)  avec l'aide de ses partenaires tels que le Fonds Mondial et autres organisations nationales et internationales, élaborent des stratégies visant à l’augmentation de la notification et de la détection précoce des cas de Tuberculose. Ces objectifs sont en majeur partie atteints grâce à une forte mobilisation et implication communautaire, acteur réel de terrain dans la mise en œuvre des stratégies.

Le Ministère de la Santé publique travaille en collaboration avec les populations dans la recherche active des cas manquants de Tuberculose en communauté. Des Agents Communautaires de la Recherche Active (ACRA) sont formés et spécialisés  dans la recherche des cas de Tuberculose et sont ainsi déployés au sein de leurs propres communautés, facilitant ainsi la référence des personnes présumées malades dans les Centres de Diagnostique et de Traitement (CDT) où ces dernières seront confirmées ou non malades et mises sous Traitement si nécessité s’impose , le lien au traitement.

Bien que la stratégie de la recherche active de la tuberculose en milieu communautaire soit porteuse de bons résultats, il en demeure pas moins qu’une des cibles potentielles ne soit pas suffisamment touchée, celle des enfants de 0 à 5 ans. Les ACRA sont butés face à la résistance des familles pour la mise sous  Traitement Préventif à la Tuberculose (TPT) des enfants appartenant à cette tranche d’âge. L’intervention de la femme comme mère de famille et comme facilitatrice dans l’accès aux soins de santé au sein de la communauté est soutenue par les Organisations nationales et internationales  telles Femmes Santé Développement (FESADE) ou encore Nos Voix Comptent (NVC).

C’est par l’existence de telles organisations que la femme peut prendre conscience du rôle essentiel qu’elle joue dans le développement de sa communauté surtout sur le plan de l’accès aux services de soins et  santé. La femme se veut promotrice des bonnes pratiques et comportements sains pour sa famille et sa communauté. En facilitant la mise sous TPT de l’enfant, la femme réalise une prévention primaire de l’infection. En luttant contre la stigmatisation et la discrimination des malades Tuberculeux en communauté la femme crée un environnement de confiance . En sensibilisant sur les méthodes de prévention des risques et sur les bonnes pratiques à adopter , la femme réalise un contrôle de l’infection au sein de sa communauté. En faisant le suivi de la bonne prise régulière du traitement par son entourage, la femme contribue à la guérison du malade, par le biais d’un  Traitement Directement Observable (TDO).

L’implication de la femme doit être prépondérante dans la lutte contre la Tuberculose  à fin de relever le défi qui est de mettre fin définitivement à cette pandémie . De ce fait, toutes les actions de la femme allant dans ce sens doivent être soutenues et accompagnées non seulement par la Société Civile ou les Organisations internationales mais également par les services de santé publique compétents . C’est en ne laissant personne de côté que nous parviendrons à l’atteinte de cet objectif qu’est le notre . Aussi, la femme est un agent de santé communautaire officieux  dont le rôle est capital dans la lutte contre la Tuberculose au sein de sa famille et de sa communauté.

« OUI ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ! ».

Rédigé par Dr Jessica NGO SECBE

Ambassadrice NVC Cameroun.

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